mardi 8 juin 2010

Musique : Le Cameroun pressenti pour abriter les Kora awards 2011


Victoria Nkong, la directrice de production de cette compétition, a donné une conférence de presse samedi à Yaoundé.

Où se tiendra la 9ème édition des Kora music awards en 2011 ? Sept pays sont pressentis pour abriter la compétition : le Ghana, la Côte d’ivoire, l’Ouganga, l’Angola… et le Cameroun. C’est ce qu’à annoncé Victoria Nkong Remi, directrice de production et assistante d’Ernest Coovi Adjovi, le promoteur des Kora awards. La Nigériane est au Cameroun depuis plusieurs jours pour visiter les infrastructures et s’entretenir avec les responsables du ministère de la Culture. « J’ai visité le palais des sports et le palais des congrès. Les deux structures peuvent abriter les Kora awards. Nous devons continuer à respecter nos standards, nous avons une réputation à préserver. Reste que nous obtenions le soutien des autorités camerounaises», a-t-elle déclaré.
L’on a aussi appris, au cours de cette conférence de presse, que c’est le groupe Bright Phase, représentant du Cameroun aux Kora awards 2010, qui a invité les organisateurs de la compétition à venir au Cameroun. Créé en 2008, ce groupe de trois chanteurs a été éliminé en demi-finales. Sylva Bright, leader de Bright Phase, explique: « Si les Kora awards sont organisés au Cameroun, ils vont aider à la promotion des artistes du terroir, booster le tourisme et créer des emplois ». Odile Ngaska, la présidente de la Socam, a évoqué les mêmes raisons pour plaider en faveur de l’organisation des Kora awards dans notre pays : « C’est une compétition qui va rehausser le niveau de la musique au Cameroun. Ca va permettre de séparer le bon grain de l’ivraie. Car, actuellement, tout le monde se déclare musicien ». Par ailleurs, ajoute-t-elle, « plusieurs structures organisent des awards au Cameroun. Conséquence, il y a plusieurs lauréats et on ne sait pas qui est finalement l’artiste de l’année. Nous avons besoin d’une structure d’autorité pour décerner ces prix ».

Les Kora awards sont-ils encore crédible ?
Après cinq ans d’absence, un départ fracassant d’Afrique du Sud, une tentative avortée de délocalisation au Nigéria et une sortie manquée au Burkina Faso, les Kora awards ont perdu beaucoup de leur crédibilité. Créés en 1994 en Afrique du Sud par le Béninois Ernest Coovi Adjovi, les Kora awards sont, pour la première fois, diffusés en 1996 dans 45 pays en Afrique, Europe et Asie. Avec 21 catégories, ils ont pour objectifs, d’après leur site Internet, de « promouvoir l’Afrique et sa diaspora à travers la musique et les arts et de produire un show télévisé qui diffuse une image positive du continent ».
A ses débuts en Afrique du Sud, la compétition est très célèbre. Son promoteur mettant un point d’honneur à inviter des stars comme Mickael Jackson, Will Smith, Miriam Makéba, et des personnalités comme Koffi Annan et Bill Clinton. Après dix ans, les relations entre l’Afrique du Sud et Ernest Adjovi, que l’on dit « fortement endetté », se détériorent. Les Kora awards disparaissent de la scène. Trois ans après, la compétition renaît de ses cendres et est annoncée à Lagos au Nigéria en 2008. A quelques jours seulement de l’évènement, la soirée est annulée. Blaise Compaoré, le président du Burkina Faso, accepte d’accueillir les Kora. Prévus en 2009, c’est finalement en 2010 qu’ils se tiendront. Mais la soirée du 4 avril à Ouagadougou est ternie par l’absence des artistes primés, notamment du duo nigérian P-Square, meilleure musique d’Afrique et de la diaspora, avec un million $ à la clé. De plus, le rappeur américain Akon, invité de la soirée, n’est pas venu.
Stéphanie Dongmo

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